On s’étonne de ne voir remuer ni mes mains ni mes jambes, pendant que mes chevaux travaillent et, pourtant, cela n’a rien de surprenant. Je ne suis ni plus souple ni plus sorcier qu’un autre, et ma position est uniquement le résultat de mes principes de dressage qui veulent le cheval léger aux éperons autant qu’à la main, qui n’admettent pas les déplacements d’assiètte comme aides, et qui laissent le cheval agir de lui-même dès qu’on lui a donné la position
En accueillant les compliments, on risquerait de travailler pour en recevoir d’autres, alors que la seule approbation qu’il faut envier est celle du cheval que l’on monte. Il s’aperçoit, en effet, très bien, lui, des fautes commises par le cavalier, et celui-ci se rend compte de sa propre façon d’agir par le degré d’obéissance et de conservation de ses élèves.
Et puis, quand je montais, je ne voulais pas être détourné de ce que je recherchais sans cesse : les éloges de mes chevaux, c’est-à-dire leur bonne humeur, et, par conséquent, leur obéissance et l’intégrité de leurs membres.
EHE - Beudant
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