L'équilibre est le but de toutes les recherches.
EHE - Beudant p. 5
L'équilibre, c'est le but que l'on doit se proposer, et la légèreté est la récompense du travail.
ME - Baucher p. 166
La science de l'écuyer consiste donc à répartir convenablement le poids
sur les quatre colonnes de support et à conserver cet équilibre.
Toute l'équitation est là !
DRE - Baucher p. 615
Équilibre et positions :
La facilité plus ou moins grande avec laquelle le cavalier modifie la répartition du poids sur les quatre membres
pour donner les différentes positions indique le degré d' équilibre du cheval,
c'est-à-dire que plus le déplacement du poids est facile dans tous les sens, plus l'équilibre est parfait.
En vertu de ce principe on dit que le cheval est " en équilibre " quand de simples indications suffisent au cavalier
pour modifier à son gré la disposition du poids sur ses colonnes de soutien.
DMCS - Kerbrech p. 12
Les premiers procédés de dressage ... ont pour but d'élever l'encolure
de manière à alléger le devant,
à rendre facile le reflux du poids d'avant en arrière,
et d'arriver ainsi à l'équilibre.
L'élévation de l'encolure ne peut s'obtenir qu'en agissant en même temps sur la tête du cheval.
On ne s'occupe donc pas de la position que peut prendre en commençant cette dernière partie.
Quand l'encolure se soutient bien,
la légèreté à la main se complète par la décontraction de la mâchoire,
et la tête se rapproche plus ou moins de la verticale.
DMCS - Kerbrech p. 73
******************
Le cheval en liberté est toujours en équilibre ;
il est maître de ses forces et en dispose suivant les lois de la nature :
il passe aisément d'une allure à une autre.
Monté, il est en équilibre quand l'équilibre du cavalier se confond,
s'harmonise avec le sien propre à lui cheval ;
que le centre de gravité du cavalier et celui du cheval ne font qu'un.
Il est par conséquent logique de chercher toujours à laisser au cheval le plus possible de liberté,
à se tenir d'aplomb en selle afin de ne pas gêner l'équilibre de l'animal
pour qu'il puisse disposer du poids de son corps chargé du poids du cavalier.
MSJ - Beudant p.18 et EHE - 1948 - Beudant p. 42
Équilibre et légèreté :
Si l'équilibre ne s'obtient que par la légèreté, en revanche il n'est pas de légèreté sans équilibre.
ME - Baucher p. 144
La vraie légèreté ( celle définie par le Général Faverot de Kerbrech )
est pour le cavalier l'indice révélateur et infaillible de l'équilibre de son cheval
tant qu'elle subsiste sans altération.
EHE - Beudant p. 31 et DCD - Kerbrech p. 16
Il existe une corrélation étonnante entre la bouche du cheval et les différents ressorts de son organisme.
Le cheval ne peut, en effet, contracter un muscle pour opposer une résistance quelconque aux exigences de l'homme,
sans contracter en même temps sa mâchoire.
Inversement, à mesure que le cheval devient léger de bouche, il reprend son équilibre.
Quand, donc, on obtient la légèreté de la bouche,
c'est qu'on réussit à faire disparaître les résistances à un endroit quelconque ;
c'est qu'on produit ou qu'on rétablit l'équilibre.
Ce résultat indispensable à la bonne éxécution du mouvement demandé
se conserve tant que la légèreté subsiste.
Cela démontre, péremptoirement, que l'obtention ou le maintient de la légèreté
doit être la préoccupation constante du cavalier.
EHE - Beudant p. 35
******************
L'équilibre du premier genre existe dans le cheval monté
quand les translations du poids sont également faciles dans tous les sens.
De même qu'une sphère posée sur un plan horizontal obéit à la plus petite impulsion latérale,
de même, dans le cheval qui possède cet équilibre,
le poids cède à la plus légère pression, de quelque côté qu'elle lui soit communiquée.
L'équilibre du premier genre est indiqué par la légèreté absolue.
( ... j'entends la légèreté parfaite et constante du cheval,
dans toutes les positions,
dans tous les mouvements,
à toutes les allures. )
ME - Baucher p. 186
Cette légèreté est obtenue quand l'action du mors ne rencontre jamais
ni la résistance du poids,
ni celle des forces.
ME - Baucher p. 186 - Mémoire du Général Faverot de Kerbrech
******************
Si l'équiibre n'est pas parfait, des résistances de poids ou de forces se manifesteront.
La main les rencontrera ... et les fera cesser ...par :
*** De l'équilibre et des résistances du poids :
La résistance est-elle inerte, elle procède du poids mal réparti ;
la main agira par un demi-arrêt, prompt et proportionné à l'intensité de la résistance.
Si ce demi-arrêt ne suffit pas, il sera suivi d'un deuxième, d'un troisième,
jusqu'à ce que cette résistance inerte ait disparu.
Ces demi-arrêts, pratiqués avec une force de bas en haut,
détruisent les résistances du poids sans acculer le cheval.
ME - Baucher p. 193
Si le cheval est sur les épaules, des demi-arrêts gradués, répétés, feront refluer le surplus de poids portant sur l'avant-main, ...
Il est bien entendu que ces demi-arrêts ne devront pas prendre, en marche, sur l'impulsion, ou faire, en place, refluer le poids et les forces sur l'arrière-main, de telle sorte qu'il en résulterait de l'acculement.
Si l'animal est acculé, le cavalier fera agir les jambes seules ... doucement ... sans trop de force, puiqu'elles n'ont, dans l'acculement, qu'à faire refluer le surplus du poids pesant sur l'arrière-main, sur la partie antérieure.
ME - Baucher p. 193 - Mémoire de M. De Sainte-Reine, légèrement modifié
*** De l'équilibre et des résistances de force :
Les résistances de force, provenant de contractions musculaires de la mâchoire,
dirigées instinctivement ou volontairement par l'animal contre l'action du mors...
(... au lieu d'abandonner sa mâchoire, il la contracte volontairement pour résister ),
résistances actives, éveillent l'idée d'une lutte engagée contre le cavalier.
... Les forces sont donc le moyen par lequel le cheval lutte contre le mors
au lieu de le faire sauter moelleusement avec sa langue.
On combat les résistances de force par la vibration,
simple frémissement ( presque inapparent de la main ) imprimé au mors,
fort ou faible en raison de la résistance rencontrée
et qui ne doit pas varier d'intensité pendant son application
ni non plus faire reculer.
Sans abandonner la bouche, c'est une invitation à céder, invitation légère, très délicate.
DMCS - Kerbrech p. 19, 34, 75 et VA - Beudant p. 78 imbriquées
*** Mais il arrive fréquemment, quand on doit donner un demi-arrêt pour obtenir la légèreté,
qu'il faille également employer la vibration, et inversement,
quand on fait usage de la vibration, qu'un demi-arrêt soit aussi nécessaire,
attendu que l'animal résiste souvent en même temps par le poids et par les forces.
DMCS - Kerbrech p. 19
Équilibre et auto-soutien :
Dès les commencements du dressage, le cheval doit être habitué progressivement
à se passer entièrement du secours des aides.
Mais il faut que cet abandon n'altère en rien l'équilibre,
c'est à dire que l'animal doit se soutenir de lui-même,
continuer exactement son allure ou son mouvement avec la même vitesse et la même cadence,
et conserver toujours sa légèreté, ce dont le cavalier s'assure de temps en temps.
ME - Baucher p. 186 - Mémoire du Général Faverot de Kerbrech
Équilibre et mouvement :
Le mouvement et l'équilibre sont inséparables.
Ceci est un des principes fondamentaux du dressage ;
Baucher l'a exprimé ainsi :
« L'équilibre doit être obtenu sans altérer le mouvement,
et, d'autre part, le mouvement, tout en s'opérant,
ne doit porter aucune atteinte à l'équilibre. »
EHE - Beudant p. 25
Que l'allure soit lente ou accélérée, peu importe.
Je demande seulement qu'elle soit régulière,
c'est à dire que le cheval ne diminue pas ou n'augmente pas
son allure par des fluctuations incessantes,
et qu'il parcoure des espaces égaux dans des temps égaux,
ce qui reproduit la régularité du balancier,
et permet, en conservant cette régularité de l'allure,
d'obtenir promptement la justesse de l'équilibre.
ME - Baucher p. 183 - 184
... le point essentiel pour la bonne exécution d'une allure,
c'est qu'elle soit toujours parfaitement régulière,
que chaque temps soit exactement semblable à son voisin
en vitesse et en cadence.
On doit surtout apporter une grande attention à la naissance de l'allure
pour qu'elle soit aussitôt bien franche, bien juste et bien réglée.
Se souvenir :
Que l'allure soit, dès sa naissance, bien juste, bien réglée. ...
puis
... sans altération dans la vitesse ou la régularité du mouvement...
... On le laisse libre le plus possible , pour qu'il s'accoutume à conserver,
sans être tenu, son équilibre,
et à continuer de lui-même son mouvement, avec la régularité d'un pendule.
DCD - Kerbrech p. 29 - 41 - 89
Le moyen d'arriver à cet aspect essentiel se nomme : " Du mouvement décomposé "
Équilibre et but des recherches :
L'idéal serait un cheval qui, après de simples indications,
agirait sans le secours des aides,
qui conserverait de lui-même son équilibre ( descente de main et de jambes ),
et semblerait se diriger à sa guise au travail de haute école,
de même qu'à l'extérieur, à travers la campagne,
il galoperait comme le cheval sauvage,
en franchissant sans contrainte talus, fossés et autres obstacles.
EHE - Beudant p. 24 - 25
Ce qu'il faut toujours obtenir et observer c'est l'équilibre monté par son cavalier,
et quelque soit le mode d'équitation les principes du dressage sont les mêmes.
EHE - 1948 - Beudant p. 39
... le maintien constant de cet équilibre est le secret de la conduite du cheval.
EHE - Beudant p. 24
Vallerine au passage rebondissant ou à ressorts, passage étendu ou passage de gazelle. | Se rapproche du passage animé, allure pleine d'entrain prise naturellement par les chevaux en liberté quand ils sont excités ( surprise, gaieté, besoin de jouer ) |
Robersart II , entrant dans un douar marocain (1913 ) " Cet algérien a l'air de jouer. " | L'attitude en liberté La complète liberté : ... il est évident qu'on ne peut pas impunément violer les lois de l'équilibre. Il faut, par conséquent, que le centre de gravité du cavalier coïncide avec celui du cheval, alors le mieux est de laisser faire l'animal, qui par instinct, se chargera, beaucoup mieux que son cavalier ne saurait faire, de conserver l'équilibre de sa propre masse et de celle de son cavalier, ne formant qu'un seul bloc. EHE - 1948 - Beudant p. 79 |
L'harmonie du poids et des forces du cheval donne l'équilibre de la masse.
L'équilibre de la masse produit l'harmonie des mouvements.
ME - Baucher p. 32
Abréviations bibliographiques :