Observer le cheval libre, réfléchir et tâcher de bien faire soi-même au lieu d'accuser la mauvaise volonté ou les tares de son cheval.
La réussite d'un dressage ne s'obtient que par l'observation et la réflexion sans s'écarter des lois de la nature, tandis que l'application mécanique des théories est rarement juste.
Le succès équestre n'échoit qu'à ceux qui observent et réfléchissent.
* AGIR LE MOINS POSSIBLE ET LAISSER LE CHEVAL AGIR LE PLUS POSSIBLE.
Tâcher de ne pas agir inutilement avec les chevaux, de ne pas les ennuyer.
Agir soi-même le moins possible et laisser le plus possible le cheval agir de lui-même, parce que d'instinct, il sait mieux que son cavalier obéir aux lois de l'équilibre.
Faire croire au cheval qu'on lui demande rien, et l'habituer ainsi, sans qu'il s'en aperçoive, à se laisser conduire. Cela mène rapidement à la soumission.
* EFFETS ET CAUSES.
Le grand écueil est la manie de s'en prendre aux effets au lieu de rechercher les causes pour les modifier, les détruire ou les exploiter selon le cas.
En équitation, plus qu'en tout autre chose, bien des fats rappellent la pomme de Newton. Les moins apparents, qu'on remarque subitement, procurent les résultats les plus innattendus et qu'on avait pas l'idée d'espérer.
* LE LANGUAGE DES AIDES DOIT ÊTRE SIMPLE.
Pour être facilement compris, le langage des aides doit être simple.
La finesse du cheval, c'est à dire son obéissance aux aides est telle que sa conduite est composée de contrastes et même de paradoxe : ...
Tout est opposition ou nuance, sauf la compréhension du cheval lequel ne se trompe jamais. Il obéit à ce qui lui
est demandé, ce qui n'est pas toujours, tant s'en faut, ce que le cavalier désire obtenir.
Les défauts et les fautes proviennent le plus souvent du cavalier qui ne sait pas bien parler le language des aides.
* VALEUR DE LA RÉPONSE.
La valeur de la réponse est toujours en proportion de celle de la demande.
Si le cheval n'obeit pas, le cavalier ne peut s'en prendre qu'à lui-même : c'est qu'il a mal placé son élève où qu'il
ne lui a pas donné l'impulsion nécessaire.
Tâcher de ne pas agir inutilement avec les chevaux, de ne pas les ennuyer.
* METTRE EN CONFIANCE - AUTORITÉ - OBÉiSSANCE DU FILS À SON PÈRE - FORCE CALME - COUPS.
Mettre en confiance et faire ensuite acte de douceur en même temps que d'une autorité calme mais inflexible , telle est la règle immuable et souveraine en éducation, même pour le cheval.
Le cheval doit avoir pour son cavalier l'obéissance du fils à son père.
Pour obtenir une parfaite soumission, la véritable autorité est la douceur et la force calme employée judicieusement, sans effrayer ni faire souffrir ( longe Charvet à pied, effet d'ensemble sur l'éperon monté )
Cette autorité calme et inébranlable réussit à vaincre son moral tandis que les coups l'exaspèrent et lui font perdre le bon sens.
Au lieu d'appliquer difficilement des principes de mécanique, faire croire au cheval qu'on ne lui demande rien et l'habituer ainsi, sans qu'il s'en aperçoive, à se laisser conduire. Cela mène rapidement à l'obéissance, à la soumission.
On obtient au contraire la défense, ou au moins l'hésitation, quand on fait sentir au cheval qu'on s'attend à la défense ou à l'hésitation.
* LUTTE - CALME
La lutte offre les plus grands dangers, et si elle ne produit pas toujours la rétivité, elle laisse toujours de vilaines traces dans l'esprit du cheval, dans son organisme et dans ses membres qu'elle tare plus ou moins.
Au commencement du dressage, il est essentiel de procéder méthodiquement...,
... il ne faut pas perdre de vue qu'un cheval excité commet des insanités
... et pour se faire comprendre,c'est donc d'abord le calme qu'il faut obtenir.
* DU DRESSAGE.
Le dressage du cheval consiste à le mettre en confiance, à décontracter tous ses muscles et à l'amener à livrer toutes ses forces au cavalier pour que celui-ci dispose à son gré de celles dont il a besoin, ou que, selon les circonstances, il permette au cheval de s'en servir à sa guise.
La clef du dressage est de savoir se rendre compte au juste de ce l'on doit exiger. Si l'on n'exige pas assez, il
n'y a pas de progrès ; si l'on exige trop, on va au devant de la mauvaise volonté et de la fatigue.
En équitation, plus qu'en tout autre chose, bien des faits rappellent la pomme de Newton. Les moins apparents, qu'on remarque subitement, procurent les résultats inattendus et qu'on n'avait pas l'idée d'espérer.
... j'ai tout à coup saisi, je crois, le jeu des aides à employer pour me faire comprendre.
Tout se résume à enseigner au cheval à obéir à la main et à se porter en avant sous l’action des jambes.
- éperons pour provoquer l’action,
- bridon pour diriger l’action qui produit le mouvement.
Pour y arriver il suffit de l’habituer à se porter en avant sous l’action des jambes,
tout en restant léger à la main.
Il répond alors de suite, si on ne le gêne pas, à toute demande bien faite.
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Recommandations impératives du Général Faverot de Kerbrech
* En dressage on veut toujours aller trop vite.
* Pour arriver promptement, ne pas se presser, mais assurer solidement chacun de ses pas.
* Demander souvent ; se contenter de peu ; récompenser beaucoup.
* Aller très lentement pour mener le dressage rapidement.
* La leçon doit être, pour le cheval comme pour le cavalier, un exercice salutaire,
un jeu instructif qui n'amène jamais la fatigue.
* Dès que la sueur apparaît, c'est que l'homme a dépassé la mesure.
* La recherche, la conservation de la légèreté, doit être la préoccupation constante du cavalier.
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Citations du Général L'Hotte
"Calme, en avant, droit".
"C'est dans la légèreté que repose l'équitation savante".
"La véritable légèreté, c'est d'avoir le cheval léger aux jambes autant qu'à la main".
"L'art ne s'apprend pas dans les livres, qui n'instruisent guère que ceux qui savent déjà".
"Toutes les fois que le cheval est placé dans les conditions naturelles l'éclairant sur ce qu'il a à faire,
le seul instinct de l'animal devient pour l'emploi de ses forces un guide autrement plus sûr que les aides du cavalier".
" C'est dans la perfection que peut atteindre l'emploi des forces du cheval que se trouve l'expression de la suprême légèreté."
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Maximes de Baucher
* Le cheval a la perception comme il a la sensation, la comparaison et le souvenir. Il a donc le jugement et la mémoire. Il a donc l'intelligence.
* Vous vous efforcerez de causer avec le cheval et de vous en faire écouter.
* Placer avant de déterminer, sinon attendre tout du hasard.
* Il est rare que les défenses aient d'autres causes que la faiblesse du cheval ou l'ignorance du cavalier.
