• « Avec le filet seul, c’est encore meilleur, mais c’est plus difficile ».
• « Baucher, c’est ce qu’il y a de plus facile, c’est l’équitation qui est difficile ».
Je tournerais plutôt ce dernier précepte en… : c’est le tact qui est difficile à acquérir.
" LE TACT - C’est le génie de l’équitation, le « sentiment du cheval ». C’est l’à-propos qui indique au cavalier la façon et le
moment d’agir, l‘intensité et la durée de son action. C’est lui qui fait réussir et tire de l’embarras." ( EHE - Beudant p. 21 ).
Avec un faible tact, pas de réussite et toujours de l’embarras.
Un travail assidu, avec constance et grand désir de bien faire, amène heureusement mais petit à petit un peu
plus de tact
au bout des doigts et des talons.
" Quand au cavalier, il n’y a pour lui, avec quelques principes élémentaires, que le tact guidant l’expérience
Les vidéos montrées sont décriées, sûrement à juste titre,
au saint nom " d'abîmer " le Bauchérisme
et de donner une mauvaise image de " la légèreté "
Pourtant, dans l'introduction qui sert d'ouverture
à l'édition décryptée par Patrice Franchet d'Espèrey qui note :
"... ,Extérieur et Haute Ecole ainsi que Dressage du cheval de selle
sont d'une nature beaucoup plus didactique et
tout à fait symptomatique d'une volonté de mettre à disposition
des débutants une sorte de vade-mecum résumant la méthode du général Faverot de Kerbrech, l'essentiel. "
Certains écuyers contemporains ont déjà beaucoup
d"expérience, plus ou moins issue de Bauchérisme.
Avant d'en arriver à ce stade de grande maturité, il faut
pratiquer beaucoup , ce dont certains n'ont même pas la possibilité.
Mes chevaux, vivant au pré toute l'année, leur instint restant ainsi intact, ne
travaillent que 1 à 2 séances par semaine et la lente évolution en pâtit, mon métier ne me laissant pas assez de temps
pour ma passion.
Les méthodes étant différentes, je me cantonne à " la recherche de la 2° manière de Baucher
" via Beudant qui écrit :
" ...s'il est secondé par un travail assidu...", malheureusement pas mon cas
" p 46 de MSJ : ... nous autres, modestes amateurs ... avec un peu de goût et beaucoup
d'attention....
" p.25 de MSJ : ... si l'on exige pas assez, il n'y a pas de progrès... encore mon
cas. La race proche ibérique se prête plus facilement au
rassembler.
Baucher a inventé la méthode pour justement toutes les races, même
pour des sujets sans potentiel particulier.
Souvent les vidéos sont belles avec des chevaux d'exception.
Le but des vidéos décriées n'est pas de montrer " tout le brillant que comporte son
ensemble " issu de la perfection ( j'en serais bien incapable ), mais de donner en image justement les
prémices bien imparfaits des débuts d'une méthode toujours controversée.
Ce n'est pas moi qui prône la légèreté : le site essaye de respecter
à la lettre les messages de ces Maîtres.
J'y adhère et fait ce que je peux avec mes faibles capacités :
" Baucher et Faverot de Kerbrech pouvaient bien des choses auxquelles de pauvres amateurs comme moi et beaucoup d'autres
" ...et le videos de equileger .fr quelle horreur mettre des chevaux autant a l envers.......on ne se demande plus
pourquoi devant de telles infamies on est passé dans l exces inverse du bas et rond a outrance.........et tout ça derriere la
banniere de la " legereté" ...les hommes sont fous........"
....Délicate évaluation.......
..... Saine équitation assurée.......
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" la video que tu cites est bien celle d'un amateur sans doute
bien intentionné mais hélas peu doué et peut être trop sur de ses lectures et de ses capacités
"
Assurément et en équitation, l'adage grec s'applique : " Il n'est pas
donné à tout le monde d'aller à Corinthe ", ... mais rien n'empêche d'essayer.
" Il faut apporter la plus grande attention à ce que le cheval n'ait pas le poids sur le devant dans le
rassembler. Aussi est-il indispensable, avant de le demander, de bien en débarrasser cette partie, c'est-à-dire
d'obtenir la légèreté par l'élévation de l'encolure.
On doit s'efforcer d'arriver à la mobilisation des extrémités sans que la main soit nécessaire pour
empêcher le cheval d'avancer, et sans que la cravache ait besoin de se faire sentir.
... Mais on n'en continue pas moins chaque jour le travail à pied, afin
de le rendre de plus en plus parfait, et il faut chercher sans cesse à
obtenir le rassembler avec une légèreté plus constante et plus de régularité.
Il se rythme dès lors de lui-même, et devient ainsi Piaffer. "
Dime, forte jument sur les épaules, 17 ans en 2008
" Le cavalier prend dans chaque main une rêne de filet près du mors et élève le plus possible
la tête et l'encolure ...
Dès qu'on a obtenu de la légèreté, laisser le cheval libre.
Les deux rênes près du mors prises dans
la main gauche si l'on est côté gauche du cheval, inversement côté droit.
Toucher le poitrail par le milieu de la cravache par petits coups répétés à une seconde
d'intervalle ( que le cheval ait le temps de réfléchir après chaque
attouchement ). Se contenter d'un pas obtenu bien droit, l'encolure soutenue. Décomposer ( arrêter,
décontracter, retrouver la légèreté donc l'équilibre), redresser par les épaules si
le cheval se traverse. On demande ensuite
deux pas, puis trois, etc. ... Continuer jusqu'à ce qu'à l'approche seule de la cravache le cheval se
porte franchement en avant.
Cette marche sur la cravache a une très
grande importance et si l'on obtient la légèretéavec la tête très
élevée ( le cheval laissé libre, le plus possible abandonné à lui-même ), il sera prêt à donner plus
tard, tout
le brillant que comporte son ensemble."
EHE - 1948 - Beudant
p.55
Querlick, trotteur de 23 ans en 2005, à ses débuts :
« Pour obtenir le rassembler, arrêter le cheval et multiplier les oppositions de main et de jambes ou d’éperons, jusqu’à ce
qu’il se mobilise, autant que possible, sans avancer, ou n’avancer qu’imperceptiblement, puis l’arrêter par un effet d’ensemble.
La répétition fréquente de cette mobilité plus ou moins régulière des jambes conduira insensiblement au
rassembler le plus complet, et ce rassembler donnera pour résultat naturel le piaffer…. » avec plus ou moins de rythme, mesure
et cadence selon les sujets. ME - Baucher p.122
A regarder la relation avec la bouche du cheval (“ ... Et lorsque, dans la bouche
entr’ouverte, la langue goûte le frôlement du mors, impressionné par le seul poids des rênes, c’est, quelle que soit la
position de la tête de l’animal, l’harmonie...." MSJ - Beudant p.66 )
et non la diagonalisation très imparfaite par suite d'un engagement trop prononcé des postérieurs.
A noter l'arrêt par un léger effet d'ensemble. ...Loin de s'approcher de la perfection, le but
constant restant la recherche de la légèreté
"...Sois bien persuadé, toi aussi, qu'en dressage, le succès en tout, vient de la préparation du cheval.
("Le préparer" de la méthode Faverot.)" VA - Beudant p. 85
.................
« Donner toute l’élévation dont l’encolure et la tête du cheval sont susceptibles, en agissant
avec les poignets de bas en haut. Il ne faut pas s’effrayer de la position horizontale que prend forcément la
tête. C’est alors qu’il faut décontracter la mâchoire, dont la moelleuse mobilité permet au cheval de se
ramener de lui-même. Ce moyen, indirect en apparence, est le seul qui donne la grâce
et une légèreté constante dans tous les mouvements du cheval. » ME - Baucher p.184
Essai du début de la méthode :
travailler au pas, le préparer...
• « C’est en place ou au pas seulement qu’on peut rendre très vite le cheval léger de la bouche et des hanches,
qu’on peut détruire promptement toutes les résistances ( EHE - Beudant p. 43 )… jusque dans
leur dernières racines ». (EHE - Beudant p. 57 ).
• Moi « je rêve toujours à cela, et soit bien persuadé, toi aussi, qu’en dressage, le succès en tout, vient de la préparation
du cheval ».
(VA - Beudant p. 85 ).
• Répéter et répéter « le préparer » de la méthode Faverot, comme s’il avait été le but réel du dressage. (SE - Beudant p. 21 ).
" Puis quand le reculer se continue de lui-même pendant la descente de main, arriver à faire la
foule en arrière, c'est-à-dire exécuter par les jambes agissant isolément, mais sans l'aide de la main, des tourners en arrière
dans tous les sens.
Pour que ce travail soit tout à fait régulier, il faut que les rênes restent sur le cou. Les
changements de direction doivent être produits par la jambe du côté du tourner.
Il est bien entendu que dans les commencements l'action de la main arrive toutes les fois que cela
est nécessaire pour aider à faire comprendre à l'animal ce que l'on demande. Pendant qu'elle agit, on relâche les jambes.
"
Répéter au petit trot tout le travail exécuté au pas
" Le cheval étant bien leger au pas, le mettre au petit trot par les jambes, la main s'abaissant. Puis sentir la bouche. Si la
légèreté a disparu, arrêter, décontracter, puis reprendre le pas et ensuite le petit trot.
Il faut dans les commencements décomposerà l'infini les mouvements, surtout avec des chevaux
dont les allures sont détraquées.
Dès qu'on sent l'équilibre compromis, dès que la cadence perd de sa régularité, arrêter, décontracter, rendre léger. Puis
redemander le mouvement. Porter la plus grande attention aux départs au pas et au trot. Que l'allure soit,dès sa naissance, bien juste, bien réglée.
Au trot comme au pas, laisser le plus possible le cheval libre dès qu'il est léger, c'est-à-dire en équilibre, et qu'il
fait bien ce qu'on lui a demandé. " Qu'il croie qu'il est son maître : c'est alors qu'il est notre esclave. "
« Donner toute l’élévation dont l’encolure et la tête du cheval sont susceptibles, en agissant avec les poignets de
bas en haut. Il ne faut pas s’effrayer de la position horizontale que prend forcément la tête. C’est alors qu’il faut
décontracter la mâchoire, dont la moelleuse mobilité permet au cheval de se ramener de lui-même. Ce moyen, indirect en apparence,
est le seul qui donne la grâce et une légèreté constante dans tous les mouvements du cheval.» ME - Baucher p.184
Du mouvement décomposé :
« Après avoir fait quelques pas à l’allure à laquelle il se trouve, le cavalier s’arrête s’il rencontre une résistance, rétablit
l’équilibre, donne aux fibres musculaires le temps de se relâcher et au calme de renaître. Qu’il demeure arrêté plusieurs
minutes, s’il le faut, jusqu’à ce que le cheval soit décontracté, c'est-à-dire, que le mouvement précédent ne résonne plus.»