" Ce n'est pas en étreignant le cheval qu'on le domine le mieux,
c'est par des actions douces, opportunes
qu'on l'amène à l'obéissance
tout en prévenant la défense. "
ROUSSELET
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Le bel exemple de la "soumission libre"
" L'illustration vivante de l'art équestre poussé à son perfectionnement le plus parfait."
NE - Bouhet
De la légèreté : << sentiment et perception >>
" ... Le cavalier ressent l'impression de bien-être, de contentement que seul procure le travail exécuté avec légèreté, avec descente de main et de jambes. C'est une joie indéfinissable et si agréable qu'on s'en passionne et qu'elle chasse loin derrière elle toutes les sensations enivrantes de l'équitation. Promenades dans les plus jolis sites à l'air si pur de l'aurore, vitesse, sauts, chasse à courre, succès en public, etc … tout cela amène peut-être plus d'excitation, d'enthousiasme, mais rien n'égale le charme réel, complet, pur de tout sentiment étranger à l'équitation, que la légèreté procure. C'est le charme suprême auquel rien ne saurait être comparé. “
VA - Beudant p. 99 |
Sans elle tout est pénible, sinon impossible, à exécuter.
Avec elle rien est difficile.
Sa perfection « réside dans la mise en jeu, par le simple effleurement des aides,
de tous les ressorts du cheval que l'impulsion anime,
pour obtenir la juste répartition des forces qui produit la complète harmonie des mouvements. » ( Général L'HOTTE )
EHE - Beudant p. 57
" La perfection rêvée réside, tant pour le talent du cavalier que pour le dressage du cheval,
bien moins dans l'exécution de ce qu'on est convenu d'appeler les difficultés équestres,
que dans la pureté des mouvements.
Cette pureté repose sur la mise en jeu par le cavalier, et sur l'emploi que fait le cheval,
des seules forces utiles au mouvement envisagé.
Pour l'obtenir avec cette perfection, il faut donc faire disparaître toutes les contractions qui lui sont contraires,
inutiles, c'est à dire toutes les résistances.
C'est dans la perfection que peut atteindre l'emploi des forces du cheval
que se trouve l'expression de la suprême légèreté. "
OC - L'Hotte p. 127
" Et la suprême légèreté, c'est léquilibre parfait. "
MSJ - Beudant p. 124
"... le cavalier intelligent jouira d'un résultat qu'il n'aurait jamais pu obtenir,
s'il n'avait pas donné à son cheval l'équilibre du premier genre
ou cette légèreté parfaite et constante
qui permet à l'animal d'exécuter avec la plus grande facilité tous les mouvements demandés,
sans l'ombre d'une résistance, et appréciant de suite
ou plutôt parce qu'il apprécie immédiatement
les moindre effets de la main ou des jambes du cavalier. "
ME - Baucher p. 211
Je termine en disant que si la mobilité moelleuse de la mâchoire
se continue à toutes les allures,
les mouvements du cheval seront sûrs, précis et gracieux ;
en échange, je prédis au cavalier qui en sera l'initiateur,
des jours filés de soie et d'or.
ME - Baucher p. 229
Lorsqu'aucun des ressorts du cheval ne résiste ou ne reste inerte à nos actions,
lorsque tous peuvent être mis en jeu, s'animer et vibrer
à l'effleurement de nos aides,
point n'est besoin de rechercher des mouvements compliqués
pour éprouver des jouissances infinies.
OC - L'Hotte p. 127
Mais si le général L'Hotte ou d'autres écuyers inimitables
ont pu trouver des " jouissances infinies "
dans la légèreté accompagnant les mouvements les plus simples,
cela ne veut pas dire que nous autres, modestes amateurs,
nous soyons tenus pour avoir droit aux satisfactions données par l'équitation savante,
à ressentir l'impression que produit la suprême légèreté
dans un simple tourner ou dans une marche directe au pas.
Heureusement il n'en est rien et je crois
qu'avec un peu de goût et beaucoup d'attention,
tous les cavaliers peuvent arriver à dresser suffisamment leurs chevaux
pour se risquer dans la haute école.
MSJ - Beudant p. 46
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